Nous avons fait la Nuit.
Jeudi.
"Il y a un an, ton premier Je vous aime me tintait au fond des prunelles. J’en ai pleuré à la réception. 3 :41’. J’en ai pleuré à la relecture, au matin. (...)
Ça ne voulait rien dire. J’en étais au deuxième jour des épreuves d’admission. J’étais fatiguée.
Ça ne voulait rien dire. Cette semaine-là, il lui disait qu’elle était son « plus joli fantasme ».
Un peu plus tard. Il avait envie d’elle.
Je n’étais pas dupe. Je suis incapable de me battre.
Je t’ai détesté d’avoir pu écrire ça par ennui.
Maintenant, ça n’a plus d’importance.
Monsieur, c’est moi qui vous aime."
Yannick. Je fais chanter son prénom. C’est cristallin, et ça me berce.
Yannick.
J’ai pensé à toi,
J’en ai perdu l’esprit.
Je suis revenue du Maroc. Entière, malgré les agressions, malgré la prison, malgré. Cette sale chose. Irène, m’en voulez-vous ? Ecrivez-moi, vous me manquez.
Je relis ce que j’ai écrit cet été. Toute la beauté que je réserve à ses yeux seuls.
Et pourtant. Malgré tout. Tout t'est dédié.
C’est toi la fièvre.
Je t’aime. Violemment. Comme une tempête. C’est à cause des Marins. C’est à cause de Vogue, mon Amour.
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Mon Père m’abandonnait, une fois inscrite à La Cambre. Alors, je suis restée. Je m’inscris en Architecture à Lambert Lombard. Et en Design à Saint Luc. C’est limpide, si je suis prise en Design, au revoir Lambert. Sinon. A moi, les Snobs, les maquettes, les cinq cours de math et j’en passe.